Heracleum mantegazzianum

Berce du Caucase

Historique : introduite au XIXème siècle en Europe de l’Ouest comme plante ornementale. En expansion au XXème siècle.

Plante vivace pouvant mesurer plusieurs mètres de haut.

Berces du Caucase à différents stades de développement.

Confusion possible :

Berce commune (H. sphondylium), espèce indigène.
Panais (Pastinaca sativa), dont les fleurs sont jaunes; l’angélique des jardins (Angelica archangelica) et l’angélique sauvage (A. sylvestris).

En France, présente dans les trois-quarts nord et est du pays, surtout dans les Alpes et le Pas-de-Calais. Très peu présente en région méditerranéenne et dans le Sud-Ouest, absente en Corse.
Egalement envahissante dans de nombreux pays européens (Italie, Belgique, Allemagne, Suisse…) et en Amérique du Nord.

Sols riches en azote et assez humides, milieux ouverts (mais peut croître dans des zones partiellement ombragées).
Sa présence occasionnelle le long des côtes et des routes traitées contre le verglas suggère qu’elle peut supporter le sel.
Colonise les berges des rivières et les prairies humides attenantes, les bords de route, les lisières, les friches… Les milieux naturels sont de plus en plus colonisés en France.

Reproduction sexuée
C’est l’unique mode de reproduction de l’espèce. Les fleurs sont blanches et disposées en ombelles de grande taille. La pollinisation est principalement effectuée par les insectes, mais l’auto-fécondation existe et peut produire des graines viables – une plante isolée peut donc potentiellement initier une nouvelle population. En moyenne, une plante produit 20.000 graines qui entreront en dormance dans le sol pour germer au printemps suivant. Même si toutes ne germeront pas, le pouvoir reproductif de l’espèce est tout de même très élevé. La berce du Caucase peut vivre plusieurs années, mais elle meurt après avoir produit ses graines.

	Voie sexuée	Voie asexuée
	Voie sexuée	Partie aérienne	Partie souterraine
Organe de multiplication	graines	tige (repousse après coupe)	na
Importance dans la dispersion	+++	+
Vecteurs de dispersion	animaux eau terrassements véhicules vent	travaux d’entretien
Période avec risque de dispersion	nr	période végétative
Durée de vie des graines et propagules	plusieurs années	na
Commentaires	Les graines tombent souvent près du plant mère mais certaines peuvent être transportées sur de longues distances par le vent, par l’eau, par les pneus de voiture, par les animaux (fixées à leur fourrure) et quand du sol est déplacé. La plante repousse après une coupe si celle-ci n’est pas faite au-dessous du collet.

nr : les données disponibles ne permettent pas de conclure / na : non applicable.

Jan

Fev

Mar

Avr

Mai

Juin

Juil

Aoû

Sep

Oct

Nov

Déc

Floraison

Fructification

Impacts sur les habitats
L’impact de la plante sur les ripisylves et zones humides n’a pas été étudié très précisément. En hiver, les zones envahies restent nues ce qui peut favoriser l’érosion des berges sans ripisylve.

Impacts sur les espèces animales et végétales
Les données disponibles concernent surtout des milieux rudéraux où la berce exclut les plantes pionnières, très demandeuses en lumière. Quand la couverture est totale ou presque, la diversité spécifique peut chuter de 50%.

Impacts sur les activités humaines ou la santé
La plante contient des furanocoumarines dangereuses pour l’homme. Un contact de la peau avec la sève suivi d’une exposition au soleil provoque des brûlures parfois sévères. La présence de la plante peut donc restreindre toutes sortes d’usages (accès aux berges des rivières ou à certains chemins…).