La disparition des ripisylves

La diminution des espaces naturels au bord des cours d’eau

Sans espace disponible, les forêts riveraines ne peuvent s’installer et l’intensification agricole est la première cause de leur disparition. Le développement de l’agriculture s’est accompagné de conquêtes de terres dans les espaces naturels et d’aménagements hydrauliques, qui ont profondément modifié les cours d’eau. La canalisation de nombreux cours d’eau dans les années « 70-80 » et les curages ont par exemple supprimés de très nombreux bancs d’alluvions indispensables pour la régénération par semis des peupliers noirsindigènes. Les plantations de peupliers de culture ont également sacrifié de grandes surfaces de ripisylves.

La mémoire des activités humaines anciennes

Replanter des arbres sur les rives des cours d’eau n’est souvent pas suffisant pour créer une ripisylve, car le milieu conserve très longtemps la mémoire des dégradations subies par le passé. Et plusieurs décennies sont nécessaires pour reconstituer un couvert forestier.

C’est pourquoi, la reconstitution des ripisylves passe avant tout par la libération d’espaces naturels au bord des cours d’eau et par le rétablissement des phénomènes de submersions, d’érosions et de dépôts.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La disparition des ripisylves

De nouvelles menaces

Les plantes invasives sont des plantes exotiques, dont l’expansion n’est contrôlée par aucun facteur naturel ou artificiel. Certaines d’entre elles comme les renouées du Japon sont si exubérantes, qu’elles empêchent la régénération des arbres. Ainsi la présence de ces plantes peut non seulement faire régresser les ripisylves, mais aussi empêcher tout projet de renaturation des cours d’eau.