Les bonnes pratiques

Sur les arbres vivants

 

Les arbres sur les berges sont soumis à de fortes contraintes pendant ou après les crues : érosion du sol, chocs des corps flottants contre les tronc et modification locale du niveau de la nappe sont des causes de stress qui réduisent l’espérance de vie des arbres. Dans les secteurs agricoles ou urbanisés, l’état des arbres doit par conséquent être surveillé pour limiter les risques d’embâcle en crue et permettre un rajeunissement des souches par des abattages raisonnés.

Pour juger l’état d’un arbre, il faut observer ses racines en se plaçant dans le cours d’eau. Si le système racinaire a été mis à nu par les crues, si la souche présente des cavités importantes avec de la pourriture, ou si des champignons sont présents sur le tronc, l’arbre risque de tomber et de créer un embâcle.

Tous les abattages doivent être réalisés à l’automne ou en hiver et la coupe doit être réalisée le plus près du sol. Cela favorise les rejets sur les souches, réduit les risques de propagation des maladies des arbres et occasionne moins de dérangement sur la petite faune. Pour une bonne régénération des arbres, il est indispensable de revenir 3 ans après l’abattage, pour couper les nombreux rejets qui seront repartis de la souche et n’en conserver qu’1 à 3.

Sur les arbres morts debout

 

Les arbres morts debout (« chandelles ») sont d’un grand intérêt écologique et ne créent souvent pas de risque d’embâcle car le bois est en décomposition. Il est donc préférable de les conserver jusqu’à leur chute naturelle, sauf si celle-ci était dangereuse pour un bâtiment ou des personnes. Dans ce cas, l’arbre mort pourra être coupé, mais de préférence en hiver et à un mètre du sol pour réduire les impacts écologiques négatifs de sa suppression.

Sur les arbres remarquables

 

Conserver les arbres remarquables

Les grands arbres avec des diamètres importants, sont très rares. Ces arbres remarquables ont un grand intérêt paysager et écologique et doivent être conservés. Des suivis et contrôles spécifiques doivent être mis en place ; notamment afin de les surveiller et de réaliser des élagages et abattages localisés si le danger est avéré. Des pépinières peuvent également être créées pour assurer le renouvellement à long terme de ces arbres.

 

 

Sur les bois immergés

 

Les bois tombés des berges et en contact avec l’eau sont très utiles pour la vie des rivières et la plupart ne sont pas responsables des embâcles qui se forment en crue. Il est donc préférable de les conserver.

Toutefois, si l’arbre tombé est très grand et provoque l’obstruction du cours d’eau, il devra être démonté progressivement à la tronçonneuse avant d’être retiré du cours d’eau. Comme ces travaux risquent de créer une forte turbidité de l’eau, il est préférable de les réaliser hors période de reproduction des poissons.