Gestion des espèces invasives

Pour répondre aux demandes des acteurs économiques et aux décideurs, l’entreprise développe deux projets de R&D, l’un sur le développement expérimental de techniques nouvelles et non chimiques d’élimination de plantes invasives, l’autre sur la recherche appliquée d’indicateurs pour qualifier le stade invasif atteint par une espèce sur un territoire donné.

TECHNIQUES DE GESTION NON CHIMIQUES DES PLANTES INVASIVES

Concept.Cours.d’EAU. mène des recherches appliquées sur des techniques nouvelles – et non chimiques – de gestion des plantes invasives pour lesquelles il n’est pas connu de méthode efficace d’élimination complète et rapide. Les espèces principales visées sont les renouées asiatiques (les renouées du Japon s.l.), mais le projet concerne également d’autres plantes à rhizomes, comme les cannes de Provence, archéophyte très développé dans le sud de la France. Ces recherches ont débuté avec un premier chantier pilote sur les renouées du Japon en 2005. Elles se sont poursuivies en partenariat avec CABI, organisme de recherche international sans but lucratif et avec le soutien de plusieurs gestionnaires de rivières.

Le projet s’appuie sur des chantiers pilotes en grandeur réelle. L’objectif est de définir dans quelles conditions de sols et de climats et avec quel délai, les rhizomes de ces plantes invasives peuvent dépérir sur les sites infestés traités. Le procédé d’élimination s’appuie sur un traitement mécanique des sols infestés destiné à provoquer un pourrissement des tissus végétaux et donc des rhizomes, la seule partie vivace de ces plantes. Le choix des chantiers pilotes au lieu d’essais en serre répond aux grandes difficultés pour extrapoler des résultats d’essais en pots ou en bacs à des processus se déroulant en pleine nature.

 

INDICATEURS DES STADES INVASIFS

Le travail de recherche consiste à compiler de nombreuses données sur la densité de plantes invasives le long des réseaux hydrographiques et à rapprocher ces valeurs de la perception du stade invasif constaté sur le terrain dans le but de trouver des valeurs seuils indiquant des changements de stade. Ces valeurs seuils dépendent de la biologie de l’espèce et des moyens de lutte existants. Elles varient par conséquent en fonction des espèces. Une première grille d’évaluation a été produite pour les renouées du Japon.

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