Il est difficile de trouver les semis des renouées dans la nature, car les plantules sont très petites et le restent longtemps, puis elles se font rapidement concurrencées par la végétation environnante. Par ailleurs, les jeunes tiges issues de petit fragments de rhizomes peuvent être facilement être confondus avec des semis, tout comme les plantes naissant sur les extrémités très fines de rhizomes, qui ne seront souvent pas visibles même en les déterrant. La seule identification fiable de semis est par conséquent la présence des feuilles cotylédonaires ( voir les illustrations ci-dessous).
Le rôle majeur de la dissémination végétative est constatée par la plupart des gestionnaires et est cité abondamment dans la littérature scientifique. Celui des graines a été peu étudié jusqu’à présent. Des scientifiques ont mis en évidence des « points chauds » naturels d’hybridation des renouées prouvant que la plante peut aussi se reproduire ainsi. L’importance de ces phénomènes sur la vitesse de dissémination des populations invasives, qui implique une production de graines viables, leur dispersion à distance et la survie des plantules pour former des nouveaux massifs ou des nouvelles zones d’infestation, n’est pas encore connu.