Les trois caractéristiques définissant les plantes invasives sont :
- leur origine exotique. Les plantes invasives ont presque toutes été déplacées volontairement – en vue d’une utilisation paysagère ou d’une production agricole – ou involontairement au travers d’échanges commerciaux. Ces plantes vivent naturellement et à l’origine dans d’autres territoires géographiques. Elles appartiennent à des écosystèmes, qui se sont mis en place sur des milliers d’années et où un équilibre s’est créé entre les différentes espèces. Le développement de beaucoup de plantes est ainsi limité naturellement par quantités d’insectes, champignons, gastéropodes, etc. qui vivent à leur dépens. Une plante introduite dans un nouveau territoire sans son cortège naturel de consommateurs ou de maladies peut alors exprimer tout son potentiel et pertuber le nouvel écosystème.
- leurs fortes capacités à se disperser à partir d’un fragment végétal ou de graines.
- l’absence de facteurs naturels pour contrôler leur expansion et les grandes difficultés pour les contrôler artificiellement.
Ces trois éléments sont à l’origine de la prolifération de ces plantes, qui forment alors
des populations invasives responsables de nombreux impacts écologiques, économiques ou sanitaires.
Exemple d’invasion à partir d’une plante cultivée.
Les habitants du cirque de Salazi sur l’île de la Réunion ont développé la culture du chouchou ou christophine (Sechium edule), qui est un légume originaire du Mexique.
Mais cette plante cultivée peut aussi devenir une redoutable invasive recouvrant la canopée de la forêt, quand elle s’échappe des parcelles cultivées à l’abandon.