L’apparition des SIG embarqués associant un logiciel de saisie de données et un GPS performant dans un ordinateur de poche léger et robuste (dits aussi » PAD » ou » PDA » pour « Personal digital assistant » ), pouvant résister aux chocs et à l’immersion, et disposant d’une forte autonomie, a non seulement fait gagner beaucoup de temps et de précisions dans le travail de cartographie mais elle a également changé la manière de décrire les objets naturels.
Avant cette révolution apportée par les outils mobiles, les inventaires de terrain étaient saisis à la main sur des fiches ou dans des tableaux de saisies, qui nécessitaient de mémoriser la codification. Ces données étaient ensuite ressaisies manuellement au bureau pour être numérisées et éventuellement intégrées dans un SIG. La quantité de données qui pouvait ainsi être relevée sur le terrain était limitée par le procédé lui-même de récolte, de codification et de numérisation des données. Les SIG mobiles ont supprimé ces limites matérielles. Il est possible de numériser directement sur le terrain un nombre infini de données. Les limites à cette numérisation cartographique sont désormais uniquement fixées par le temps de déplacement, d’observation et de saisie informatique nécessaire pour la personne effectuant les relevés.
Un des atouts essentiels apporté par ces outils est la possibilité de cumuler un grand nombre d’informations élémentaires sur le terrain et de faire le diagnostic ultérieurement à partir de la compilation de ces données. L’observateur de terrain n’a par conséquent plus besoin de définir les limites ou les contours géographiques d’un objet conceptuel, qu’il devrait ensuite décrire sur une fiche de papier (ex : le tronçon homogène). Il décrit uniquement des objets réels et bien visibles par lui, et dont l’étendue peut varier autant que nécessaire.
La construction de ces nouveaux modèles de saisie de données sur le terrain nécessite un travail préparatoire important (nombreux tests sur le terrain) pour concilier l’efficacité des relevés et la pertinence finale des résultats.
Modèle conceptuel pour la numérisation sur le terrain de relevés sur des objets naturels (exemple des cours d’eau).